Le FLNKS élabore son projet éducatif.

Réunis le samedi 20 mars 2010 à Saraméa, les groupes de pression du FLNKS (Palika, UC, UPM et RDO) ainsi que l'Union des Groupements des Parents d'Elèves (UGPE) se sont penchés sur la question de l'école pour en faire un état des lieux et préparer le projet pour une école émancipée.

Très instructif, aux dires des participants à cette première convention que le FLNKS avait programmé lors de son congrès de décembre 2009.

Il s'est agit de clarifier la position du FLNKS dans le cadre du projet de société que le mouvement indépendantiste veut pour le pays afin d'arrêter une démarche pour influer sur les propositions dans le cadre du débat territorial sur le projet éducatif initié par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Piloté par Danielle Guaénéré (Palika) et Yvon Faua (RDO), l'état des lieux donne un aperçu critique de la situation coloniale de l'école en kanaky-Nouvelle-Calédonie. Qu'il s'agisse de la prise en compte des langues vernaculaires dans le système éducatif (loi Guillain 1863 appliquée en NC jusqu'en 2005 dans les écoles publiques), de la réussite scolaire des kanak en particulier et des océaniens en générale, du cadre institutionnel et juridique dans lequel s'inscrit l'école calédonienne, et du système éducatif français dans son fondements idéologique et son héritage colonial, il s'est avéré essentiel pour les animateurs des débats que la question fondamentale qui doit fédérer le questionnement indépendantiste concernera "les valeurs que notre école doit véhiculer".

En ce sens, est-ce les valeurs de liberté, égalité et fraternité sont partageables dans une école d'émancipation ?
Qu'en est t-il de la laïcité à la française ?
Tant de questions qui méritent éclairssissements lors des prochaines conventions/débats du FLNKS durant l'année 2010.